Questions Fréquentes et sites de Référence
 

   En cas de retard dans les vaccinations, faut-il reprendre le programme de vaccination au début ?

Non : il n’est pas nécessaire de recommencer tout le programme vaccinal, il suffit de reprendre ce programme au stade où il a été interrompu, et de compléter la vaccination en tenant compte du nombre de doses manquantes et de l’âge de la personne1. Cette pratique s’appuie sur l’existence d’une mémoire immunitaire qui permet à l’organisme, dans la plupart des cas, de répondre rapidement à une dose de rappel, même si la précédente est très éloignée dans le temps. L’inconvénient est, bien sûr, de retarder la protection2.

   Pour inscrire un enfant à l’école, doit-il être à jour de ses vaccins obligatoires ?

Oui : à ce jour, la primovaccination contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (deux injections à 2 mois et à 4 mois) suivies d’un rappel à l’âge de 11 mois est  obligatoire chez l’enfant. Les rappels jusqu’à l’âge de 13 ans sont obligatoires uniquement pour la poliomyélite1.
L’article L.3111-2 du code de la santé publique précise que « la justification doit être fournie lors de l’admission dans toute école, garderie, colonie de vacances ou autre collectivité d’enfant »3
Les autres vaccinations du calendrier vaccinal sont recommandées1, car elles protègent  contre des maladies graves et potentiellement mortelles : le terme recommandé n'est pas synonyme de facultatif…

   La vaccination contre la grippe est-elle recommandée chaque année pour les personnes âgées de 65 ans et plus ?

Oui : la vaccination contre la grippe est recommandée chaque année pour les personnes âgées de 65 ans et plus, même si elles sont en bonne santé1.
Elle est aussi recommandée pour d'autres populations1, par exemple les personnes à risque de complications de la grippe à partir de l’âge de 6 mois, les femmes enceintes, les obèses, l’entourage des nourrissons âgés de moins de 6 mois présentant des facteurs de risque de grippe grave… (voir le calendrier vaccinal 2015 pour une information complète1).
Par ailleurs, ces personnes bénéficient de la gratuité du vaccin et reçoivent à cet effet un imprimé de prise en charge de leur caisse d’Assurance Maladie.
Afin de les inciter à se faire vacciner, les pouvoirs publics organisent chaque année une campagne nationale d’appel à la vaccination. 

   La vaccination contre la grippe est-elle recommandée chez les femmes enceintes ?

Oui : la vaccination contre la grippe est recommandée chez les femmes enceintes, quel que soit le trimestre de la grossesse1.
Elles font partie de la liste des populations pour laquelle la vaccination est recommandée et bénéficiant d’une prise en charge à 100 % du vaccin.
En cas de grippe, les femmes enceintes présentent un sur-risque d’hospitalisation surtout à partir du 2e et du 3e trimestre de la grossesse avec un risque accru de complications pulmonaires et cardiovasculaires. Ces données connues de longue date
ont été confirmées à l’occasion de la pandémie de 2009 qui a été, en plus, marquée par un nombre élevé d’hospitalisations en réanimation pour des complications respiratoires graves nécessitant des thérapeutiques agressives4.

   Pourquoi vacciner les enfants contre le pneumocoque ? 

On les vaccine pour les protéger d'une méningite.
En effet, le pneumocoque est une bactérie responsable d’angines, de sinusites et d’otites, mais aussi de pneumonie (d’où son nom) et de méningite5.
La pneumonie à pneumocoque est l’une des premières causes de décès chez l’enfant dans les pays en développement, mais dans les pays industrialisés, le pneumocoque constitue la première cause de méningites bactériennes chez l’enfant de moins de 1 an5.

   Pourquoi vacciner les enfants contre la rougeole, les oreillons et la rubéole ? Le vaccin n’est pas important car il n'est pas obligatoire. 

Ces trois maladies sont très contagieuses et potentiellement graves (encéphalite et pneumonie avec la rougeole, méningite, méningite, risque de stérilité chez les garçons avec les oreillons, malformations chez le futur bébé si la rubéole est contractée pendant la grossesse)6.
En France, entre 2008 et 2012, une importante épidémie de rougeole a atteint plus de 24 000 personnes, causant plus de 30 complications neurologiques et 10 décès6. Le nombre de cas a fortement diminué par la suite, mais le virus continue à circuler. En effet, la couverture vaccinale actuelle est  inférieure au niveau nécessaire à l’élimination de la rougeole et de la rubéole congénitale, objectif de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
En France, non seulement les enfants, mais toutes les personnes nées depuis 1980 devraient recevoir 2 injections de vaccin ROR1. Le vaccin ROR est pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie pour tous les enfants jusqu’à 17 ans inclus6.

   La coqueluche étant une maladie infantile, est-ce vraiment utile de vacciner les adultes ?

Oui : en vaccinant les adultes contre la coqueluche, on protège les nourrissons, trop jeunes pour avoir bénéficié du vaccin, et qui peuvent présenter des formes graves de coqueluche avec détresse respiratoire, notamment chez les nourrissons de moins de 3 mois7.  
En France, comme dans tous les pays à haute couverture vaccinale, la coqueluche affecte très peu l’enfant mais touche d’une part les nourrissons non protégés par la vaccination et, d’autre part, l’adolescent ou l’adulte qui sont susceptibles de contaminer les très jeunes nourrissons8.
Ainsi, à l’exception des jeunes adultes ayant reçu une vaccination contre la coqueluche au cours des cinq dernières années, un rappel coquelucheux avec le vaccin quadrivalent dTcaPolio* est recommandé, à l’occasion du rappel diphtérie-tétanos-poliomyélite fixé à l’âge de 25 ans1.
Pour les personnes âgées de plus de 25 ans n’ayant pas reçu ce rappel, un rattrapage avec un vaccin dTcaPolio* pourra être proposé jusqu’à l’âge de 39 ans révolus1.
De plus, il est aussi recommandé que toutes les personnes en contact avec des nourrissons se  vaccinent contre la coqueluche :  les adultes ayant un projet parental, au cours de la grossesse pour les enfants de la fratrie et le conjoint, ainsi que les personnes susceptibles d’être en contact étroit et durable avec le futur nourrisson au cours de ses 6 premiers mois (grands-parents, baby-sitters...), et bien sûr la mère, juste après la grossesse (idéalement avant la sortie de la maternité, même si elle allaite)1.

* Vaccin dTcaPolio : vaccin combiné diphtérie, tétanos, poliomyélite et coqueluche avec des doses réduites d’anatoxine diphtérique (d) et d’antigènes coquelucheux (ca)

   Est-ce vrai que certains vaccins protègent contre des cancers ?

Oui : c’est le cas du vaccin contre l’hépatite B, qui prévient de la cirrhose du foie, et du cancer du foie, et du vaccin contre les infections à papillomavirus humains, qui protège les femmes contre le cancer du col de l’utérus.

   Pourquoi vacciner les enfants contre le méningocoque ?

Le méningocoque est une bactérie présente dans la gorge et le nez. Le plus souvent, il n'entraîne pas de maladies. Parfois, il est responsable d'infections graves, comme une méningite, ou encore une septicémie mortelle dans 20 à 30 % des cas (infection généralisée du sang et de différents organes)9.
Il existe plusieurs types de méningocoques. En France, les types B et C sont les plus répandus.
La vaccination contre le type C est recommandée à tous les nourrissons à 1 an, et aussi chez les jeunes adultes, en rattrapage jusqu’à 24 ans. Ce rattrapage est essentiel pour assurer la protection rapide des enfants, adolescents et jeunes adultes, qui sont plus particulièrement exposés, mais aussi pour assurer indirectement la protection des personnes non vaccinées comme les nourrissons de moins de un an9.

NB : il existe un vaccin contre le méningocoque B ; il n'est pas recommandé de façon généralisée, mais pour des personnes à risque élevé (dû à leur profession, ou leur état de santé) ainsi que dans des situations particulières (cas groupés de la maladie, situation épidémique liée à une souche couverte par ce vaccin)9.

   Pourquoi continuer à se faire vacciner contre des maladies qui ont disparu, ou presque, en France, comme la diphtérie, la poliomyélite ou le tétanos ?

La diphtérie et la poliomyélite sont encore présentes dans d'autres pays, la vaccination reste donc indispensable, compte tenu de la fréquence des voyages.
De même, des personnes qui voyagent et qui ne sont pas vaccinées peuvent apporter la maladie en France.
Enfin, ces maladies pourraient réapparaître en France si l'on cessait de se faire vacciner10.
Le tétanos, maladie grave et mortelle dans près de 25 % des cas, se contracte habituellement par des blessures minimes souillées par de la terre ou des débris végétaux (lors de travaux de jardinage, par exemple). Il existe toujours des cas de tétanos en France chaque année, en raison d’une politique des rappels chez l’adulte pas toujours bien mise en pratique11.


Liens vers des sources officielles et sites de référence répondant à vos questions sur la vaccination

  • Pour des questions sur des vaccinations particulières : voir aussi les liens de Ia page Maladies Infectieuses (menu à droite En Savoir Plus).
  • Vos voyages et vos choix de filière d'enseignements peuvent exiger des vaccinations particulières.
    Voir les liens ci-dessous ainsi que la page Voyage et Vaccinations du site.
  • Il n'y a aucun contenu émanant de l'industrie du vaccin ni aucun lien vers le site d'un laboratoire.

RÉPONSES AUX QUESTIONS GÉNÉRALES SUR LA VACCINATION

  • Réponses de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES)
    Voir le site
  • Dix idées fausses sur les vaccins - L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
    Voir le site
  • Conseils et réponses aux questions du quotidien, pour être à jour au cours de la vie (dossier de l'INPES)
    Voir le site
  • Les maladies et les vaccinations en France et dans le monde (brochure de l'INPES)
    Voir le site
  • Réponses INPES sur différents types de vaccinations (brochures, dépliants Hépatite B, papillomavirus, rougeole, méningite)
    Voir le site
  • Les conseils de l'INPES pour s’assurer de la fiabilité de l’information sur internet
    Voir le site
  • Infovac
    Voir le site
  • Mes vaccins.net
    Voir le site
  • Réponses à 5 opinions mal-informées sur la vaccination – Blog et BD
    Voir le site
  • Ministère de la Santé - Propositions du Grand Débat National sur la vaccination
  • Voir le site

RÉPONSES AUX QUESTIONS SUR LES RECOMMANDATIONS

  • Ministère de la santé : Calendrier des vaccinations
    Voir le site
  • Pourquoi se vacciner, pourquoi des recommandations – INFOVAC
    Voir le site
  • Les avis et rapports du Haut Conseil de la santé publique : généraux et par type de vaccination
    Voir le site
  • Prise en charge / remboursement des vaccins - Caisse nationale d'assurance maladie (CNAMTS)
    Voir le site
  • L'Institut National du Cancer sur les infections papillomavirus responsables de cancers
  •  Voir site    et site pour ados: Voir le site

SEMAINE EUROPÉENNE DE LA VACCINATION

  • Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES)
    Voir le site

LA COUVERTURE VACCINALE EN FRANCE

  • Questions sur la couverture vaccinale - Institut de veille sanitaire
    Voir le site
  • Dernières données disponibles en matière de couverture vaccinale,
    publiées dans le rapport 2015 sur l’État de santé de la population en France
    Voir le site
  • Communiqué INPES couverture France 2014
    Voir le site

LA SÉCURITE DES VACCINS EN GÉNÉRAL

  • Les réponse aux questions fréquentes de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES)
    Voir le site
  • Questions sur le contrôle — Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM)
    Voir le site
  • Institut National contre le Cancer - sûreté de la vaccination papillomavirus (HPV): étude
  • Voir le site
  • Effets secondaires et contre-indications – INFOVAC
    Voir le site

VACCINATION DES ENFANTS ET MALADIES INFANTILES

  • mpedia.fr (site pour les parents créé par l'Association Française de pédiatrie ambulatoire)
    Voir le site
  • Société Française de Pédiatrie
    Voir le site
  • Effets secondaires et contre-indications – INFOVAC
    Voir le site
  • Conseils de professionnels de santé aux jeunes parents - courlygones
    Voir le site

SANTÉ ET VACCINATION EN RHONE-ALPES

  • Agence Régionale de Santé Rhône-Alpes
    Voir le site
  • Baromètre santé 2010 de l’INPES, avec des questions posées aux Rhônalpins sur la vaccination
    Voir le site
  • Les données régionales sur les maladies à déclaration obligatoire, notamment sur les infections invasives
    à méningocoque, la tuberculose, l’hépatite A, la rougeole...
    Voir le site
  • Une enquête menée en 2014 sur les attitudes et pratiques des médecins généralistes en matière
    de vaccinations (DREES, ORS et URPS médecins de trois régions)
    Voir le site
  • Ensemble des études régionales sur les maladies infectieuses sur le site Pieros
    Voir le site

LES VACCINATIONS DES VOYAGEURS

  • Institut de veille sanitaire - Recommandations sanitaires pour les voyageurs 2014
    Voir le site
  • Institut Pasteur - Vaccinations internationales, médecine des voyages
    Voir le site
  • Trouver un centre de vaccination internationale – Préparer la consultation
    Voir le site
  • Santé Voyages : Préventions, Vaccins et traitements pour la santé du voyageur
    Voir le site

 

VIDEOS EXTRAITES DU DOMAINE PUBLIC

UNE EXPLICATION SIMPLE ET INTUITIVE DE CE QU'EST UN VACCIN

https://www.youtube.com/watch?v=CsJNTrpqVvA

FRANCE 5 - ALLO DOCTEUR - REPONSES SUR LES VACCINS (allergies, rougeoles, grippe, HPV...)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

VACCINATION HÉPATITE B – PR MARCELLIN

EXPLICATION DES ENJEUX DE L'HÉPATITE B ET DE LA VACCINATION, PR F DENIS 2011

SPOTS FRANCE TELEVISIONS CAMPAGNE GRIPPE 2015

https://www.youtube.com/watch?v=24moDq_wZ10

VACCINATION CONTRE LA GRIPPE 2013

RÉPONSES AUX QUESTIONS SUR LA VACCINATION GRIPPALE - QUÉBEC

VACCINATION CONTRE LA MÉNINGITE – REPORTAGE FRANCE 3 NORMANDIE

VACCINATION ROR – ASSISTANCE PUBLIQUE - HÔPITAUX DE MARSEILLE 2011

Références :

  1. Calendrier des vaccinations et recommandations vaccinales 2015, disponible sur : http://www.sante.gouv.fr/calendrier-vaccinal.html
  2. Direction générale de la Santé, Comité technique des vaccinations. Guide des vaccinations. Édition 2012. Saint-Denis : Inpes, coll. Varia, 2012 : 488 p. Aspects pratiques des vaccinations p. 25. Disponible à www.inpes.sante.fr
  3. Haut Conseil de la santé publique. Avis relatif à la politique vaccinale et à l’obligation vaccinale en population générale (hors milieu professionnel et règlement sanitaire international) et à la levée des obstacles financiers à la vaccination. 13 mars 2013 et 6 mars 2014. Disponible à www.hcsp.fr
  4. Haut Conseil de la santé publique. Avis relatif à l’actualisation de la vaccination contre la grippe saisonnière dans certaines populations (femmes enceintes et personnes obèses) 16 février 2012. Disponible à www.hcsp.fr
  5. Direction générale de la Santé, Comité technique des vaccinations. Guide des vaccinations. Édition 2012. Saint-Denis : Inpes, coll. Varia, 2012 : 488 p. Vaccination contre les infections invasives à pneumocoque p. 160-161. Disponible à www.inpes.sante.fr
  6. INPES. Rougeole, oreillons, rubéole. Les 5 bonnes raisons de se faire vacciner. Disponible à  http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1170.pdf
  7. INVS : Aide-mémoire coqueluche.http://www.invs.sante.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Maladies-a-prevention-vaccinale/Coqueluche/Aide-memoire
  8. Haut Conseil de la santé publique. Avis relatif à la stratégie vaccinale contre la coqueluche chez l’adulte dans le cadre du cocooning et dans le cadre professionnel. 20 février 2014. Disponible à www.hcsp.fr
  9. http://www.info-meningocoque.fr
  10. L'Assurance maladie. http://www.ameli-sante.fr/vaccinations/reaction-organisme-face-aux-virus.html  
  11. INVS. http://www.invs.sante.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Maladies-a-prevention-vaccinale/Tetanos